Bayer a demandé à Santé Canada d’élever le seuil minimal permis de glyphosate dans notre alimentation. Est-ce dangereux pour l’humain?

Pour la population en général, l’exposition aux glyphosate se fait par l’ingestion d’aliments. Pour les travailleurs du milieu agricole, qui y sont plus exposés, notamment au moment de l’application dans les champs, l’exposition est plus préoccupante. Des scientifiques soupçonnent que le glyphosate puisse notamment perturber le système endocrien, affecter le système nerveux, causer de malformations congénitales ou encore causer une augmentation des avortements spontanés. Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a statué, en 2015, que le glyphosate était un cancérogène probable chez l’humain. Notons que le CIRC est l’agence spécialisée dans le cancer de l’OMS.
Rappelons qu’ici même, au Québec, des agriculteurs sont montés au front pour faire reconnaître le Parkinson comme une maladie professionnelle, découlant de leur exposition aux herbicides et pesticides, dont le glyphosate. En mars 2021, le gouvernement Legault a accepté d’ajouter le Parkinson à la liste des maladies reconnues par la CNESST. Ainsi, les agriculteurs, agronomes et applicateurs de pesticides malades, pourront maintenant obtenir une indemnisation s’il ont été exposés aux produits durant plus de 10 ans.
Que disent les études?
Il faut savoir que 88% des OMG dans le monde ont été crées pour résister à des herbicides comme le glyphosate. Très peu d’études existent sur l’effet de la consommation de glyphosate ou d’OGM pour deux raisons principales, selon Vigilance OGM. La première est que les OGM brevetés ne peuvent être étudiés sans l’autorisation des entreprises propriétaires des brevets. La seconde est que dans les rares cas où des chercheurs réussissent à se procurer les produits pour les étudier, ils doivent signer des contrats de non-divulgation des résultats négatifs. Il faut savoir que les entreprises qui produisent les pesticides et herbicides sont souvent les mêmes qui détiennent les brevets des semences génétiquement modifiées, dans le but de les rendre résistantes à ces produits chimiques.
Comme je le dis dans la vidéo faite pour les citoyens de Laurier-Sainte-Marie : «Si on veut de réels changements en environnement, il faut voter pour un parti pour qui ça compte vraiment. Lorsqu’on votre pour les Libéraux, on cautionne leur position. Pour un véritable virage en environnement, il faut massivement faire connaître notre opposition aux mesures inacceptables qui sont prises par le gouvernement.»
Marie-Eve-Lyne Michel, Candidate du Bloc Québécois dans Laurier-Sainte-Marie
Le Bloc Québécois s’oppose à l’augmentation des seuils de glyphosate dans notre alimentation, une mesure que ni les milieux agricoles, scientifiques ou de santé n’ont réclamée. Cela va à l’encontre de nos principes voulant que soit diminué l’usage des pesticides et contre la volonté québécoise d’évoluer vers une agriculture durable.
Si la position du Bloc Québécois en environnement vous interpelle, manifestez votre soutien!